Espoir lumineux

Electrifier l’école d’un village africain qui n’est pas raccordé au réseau. Voici le défi que se sont lancés 6 apprentis ingénieurs généraliste et Alumni.

Interview

Une anecdote interculturelle sur la France et votre mission ?

Pour prendre notre vol de retour direction Paris, nous avons effectué un test PCR pratiqué par un médecin Burkinabè.

Nos narines furent marquées à jamais !

Les Burkinabè n’y vont pas de main morte lorsqu’il s’agit du test anti-Covid, test le plus douloureux que nous ayons effectué. 

Quelques mots pour motiver les apprentis Ingénieurs à s’investir dans des projets internationaux ?

Nous vous invitons à ne pas vous limiter, surtout à votre âge.

Nous aussi, au début de notre projet plusieurs personnes nous ont dit que notre projet était au dessus de nos moyens et qu’il serait difficilement atteignable.

Nous avons persévéré et les résultats sont visibles à l’heure actuelle.

Bien sûr, nous n’avons pas atteint la somme nécessaire pour le projet mais nous mettons tous nos efforts pour cela.

Nous sommes sûrs de notre projet, et nous serons heureux de revenir vers vous pour vous montrer que la motivation paye toujours.

D’un point de vue général, cela montre que peu importe le projet ou domaine dans lequel nous nous investissons, il suffit d’un minimum de motivation, ambition et persévérance pour réussir ! 

Comment qualifiez-vous cette année à CESI Ecole d’Ingénieurs où vous avez mené de front études, travail et projet associatif ?

Nous pensons globalement que tout cela n’est qu’une question d’organisation et de gestion de temps.

Il faut savoir faire des choix dans la vie et prioriser les tâches les plus importantes.

Mais il est vrai que la gestion du temps entre les périodes d’entreprise et d’école, les examens, les projets devient rapidement compliquée.

Comment vous contacter ?

Nous sommes présents sur de nombreux réseaux sociaux où vous trouverez toutes les informations clés pour suivre le projet :

  • LinkedIn – Espoir Lumineux
  • Instagram – @espoir_lumineux
  • Facebook – Espoir Lumineux
  • You Tube – Espoir Lumineux

Pour soutenir financièrement l’association Espoir Lumineux :

– une page HelloAsso a été ouverte

– une cagnotte Lydia

Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?

  • Yannick Ouedraogo Président et fondateur
  • Raphaël Chevalier Vice-président et co-fondateur
  • Antonio Sedaros Acteur communication
  • Raphaël Le Graet Acteur Evènementiel
  • Marine Laplace Acteur Partenariats
  • Salah Zazou Acteur technique

Pouvez-vous nous expliquer votre projet ?

Notre projet est d’électrifier l’école primaire du village de Lâ (à 115km à l’ouest de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso). Ce village n’est pas raccordé au réseau électrique national.

Plus précisément, nous comptons :

  • installer les infrastructures nécessaires pour éclairer l’école (panneaux solaires, lampes, batteries, ondulateur…) ;
  • installer une borne de recharge solaire devant l’école. Accessible aux élèves, professeurs et également villageois (total de 1500 habitants), elle permettra à ceux qui le souhaitent de recharger leur téléphone portable ;
  • installer un lampadaire solaire devant l’école pour l’éclairer la nuit ;

Il faut savoir que nous pouvons retrouver plusieurs cultures et origines au sein de notre association et l’avenir de l’association se résume à la concrétisation de projets dans chacun des pays des membres de l’association. Cette diversité culturelle est une force dont nous nous nourrissons continuellement pour mener à bien ce 1er projet (en gardant un équilibre entre l’objectif du projet et l’ambiance au sein de l’association). 

Quelle est l’origine de ce projet ?

Pour recontextualiser, Yannick est originaire de Ouagadougou (Burkina Faso) et a vécu sur place jusqu’à ses 18 ans. Il est ensuite arrivé à Paris pour ses études. Yannick et Raphaël se sont rencontrés lors d’un projet commun à CESI.

C’est le début d’une forte amitié. Ils s’inspirent d’un projet d’électrification d’un bâtiment et l’idée d’électrifier une école au Burkina murit doucement à partir de janvier 2021.

3 mois plus tard, ils en parlent à des camarades de leur promotion et en mai, l’association Espoir Lumineux avec comme 1er projet l’électrification d’une école au Burkina Faso est née.

Vous ne vous connaissiez pas en intégrant CESI Ecole d’Ingénieurs, comment s’est faite votre collaboration sur ce projet ?

Non, personne ne se connaissait réellement.

Les liens et les projets qu’offre l’école d’ingénieurs de CESI, nous ont clairement aidés dans la création de cette association.

Nous sommes reconnaissants envers la méthodologie employée à CESI car cela pousse les étudiants à collaborer ensemble.

Toujours dans cette optique d’une équipe avec des profils variés travaillant pour un projet commun, c’est ainsi que nous avons étoffé cette collaboration.

Nous faisons des efforts pour qu’il soit agréable d’investir de notre temps dans ce projet qui nous tient à cœur. 

De quelle somme avez-vous besoin et quel est l’impact des dons pour ce projet ?

L’installation de ces infrastructures (4 panneaux solaires, 2 batteries, 45 luminaires, une borne électrique et un lampadaire), la formation des habitants, le contrat d’un an de maintenance curative, la chaine logistique et la communication représentent un coût total qui s’élève à 16.640,00€.

Nous avons la chance d’avoir des partenaires clés pour ce projet comme Technipipe (entreprise où Yannick effectue son apprentissage) et Our Brand.

Nous avons établi un rapport très pertinent. Grâce à ce dernier et à nos estimations budgétaires, nous arrivons à déterminer que 6,90€ permettent à un enfant d’être scolarisé dans une école électrifiée et éclairée pendant un an. Avec 13,30€, nous permettons de rendre l’accès à des cours du soir à des femmes analphabètes pendant 1 an. 

C’est pour cela, que tous les dons peu importe leurs montants sont importants pour nous.

Vos difficultés dans le montage du projet ?

La récolte de fonds et entretenir une bonne cohésion dans l’équipe moins forte à cause du covid/distances entre chacun et le fait de travailler à distance pour le Burkina (contacts difficiles avec les intervenants) sont nos principales difficultés. 

Au vu de l’avenir qu’on accorde à l’association, il est difficile pour nous de rendre visible notre projet. 

Vous êtes partis en pleine pandémie pour faire un état des lieux de l’école, quel est votre plus beau souvenir ?

Notre plus beau souvenir est le moment où les enfants du village de Lâ ont chanté l’hymne national Burkinabè suivi de la session Ukulélé de Raphaël.

En effet, notre but est d’électrifier cette école mais il est important pour nous comme les élèves, professeurs et villageois d’instaurer un climat de confiance et de convivialité. 

Ces beaux souvenirs et ces liens créés sont immortalisés devant l’école de Lâ, avec les élèves et les professeurs de l’école de Lâ ainsi que quelques membres de notre association.